Quand Ibn Batouta, le voyageur arabo-musulman, au XIVème siècle, visite les régions subsahariennes de l’Afrique, il n’a pu cesser d’admirer la qualité des écoles religieuses de ces pays et la motivation des peuples africains à l’égard de l’apprentissage des sciences islamiques. Depuis le temps des Marabouts traditionnels jusqu’à l’ère moderne et le lancement des projets de télé-éducation coranique chez les communautés musulmanes de l’Afrique, les habitants de ce continent montrent une soif croissante vis-à-vis les études théologiques. Les origines philosophiques et les caractéristiques mentales de cette quête de religiosité à l’africaine créent une singularité minutieuse dans les conduites confessionnelles de ces communautés. La question de l’E-Learning et l’enseignement à distance à travers les plateformes informatiques, dans le continent africain surtout dans la région subsaharienne, exigent, à leur tour, certaines particularités qui sont parfois négligées pas les structures iraniennes actives dans ce domaine. Cet article envisage d’aborder les mêmes particularités par une vision pathologique afin d’offrir un profil plus réaliste et plus concret des potentialités de la cyber-formation en matière des sciences islamiques en Afrique subsaharienne. Les difficultés d’avoir accès à Internet pour une partie des usagers de cette région, la nécessité d’élaborer des sources offline, l’importance accordée aux gadgets popularisés et aux nouveaux moyens de télécommunication comme le Podcasting et la micro-diffusion grâce à Bluetooth, la considération de l’esprit socioculturel des usagers africains dans la conception des cours virtuels, la localisation des données de base pour les sociétés cibles, se présentent en tant que les premières préoccupations au niveau des technologues et des pédagogues des établissements iraniens qui se donnent l’objectif de profiter des potentialités du cyberespace africain pour faire entendre les messages pacifiques et salvateurs du vrai Islam dans ce chaos des medias occidentaux et des prédicateurs wahhabites. Cette recherche se voit donc un texte pragmatique en vue d’évoquer les nécessités et les devoirs parfois oubliés de la cyber-formation dans le secteur des études islamiques en Afrique subsaharienne.