Avant-propos
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Depuis le début de l'histoire de l’humanité, la famille a été la principale institution sociale, le fondement des sociétés et l'origine des cultures, des civilisations et de l'histoire de l’humanité. L'islam, en tant qu'une religion humaniste accorde la plus grande attention à la famille ; par conséquent, il considère cette sainte institution comme le centre de l'éducation. Selon les enseignements de cette religion divine, le bonheur et le malheur de la société humaine dépendent de la bonté et de la corruption de cet édifice. Enfin, il indique que le but de fonder une famille est de subvenir aux besoins émotionnels et spirituels d'une personne et d'atteindre la paix et l’apaisement.
Le Saint Coran contient divers versets à cet égard, des versets qui indiquent que les époux trouvent l’apaisement en étant ensemble, qui mentionnent les droits mutuels des époux et des enfants les uns envers les autres, etc., qui constituent ensemble une instruction complète pour la réalisation d'une famille islamique et coranique.
Le mot "bayt" qui signifie maison en arabe, est mentionné 71 fois dans le Saint Coran dont ses dérivés sous les formes de « bayt » et son pluriel « bouyout ». Ces mots sont mentionnés douze fois de manière composée dans le Saint Coran, notamment, « Baytullah » (maison de Dieu), c'est-à-dire la Kaaba, deux fois pour « Bayt Atiq » (la Maison antique), une fois pour « Bayt Ma'mor » (la Maison peuplée), mais tous les restes de fois que ce mot a été employé dans le Coran pour signifier la maison, l’endroit réservé à la vie familiale.
Vu que plusieurs versets du Coran mentionnent le mot "Bayt", on constate que ce lieu couvert et limité, qui est un lieu de réunion, de vie sociale de l’homme et le premier environnement de sa croissance et de son développement, revêt une grande importance auprès de Dieu compte tenu de son efficience et de sa position dans la vie humaine.
La maison joue plusieurs rôles très importants dans la vie de l'homme, dont :
Elle est un havre de paix :
La première fonction de la maison est d'assurer la paix du corps, de l'âme et de ses membres. En effet, la maison est un havre de paix et un refuge où l’on trouve le calme, ce qui est bien sûr dû à la sécurité totale et globale que ce lieu offre à ses membres. Bien qu’ayant un espace limité, la maison est un endroit sûr pour exprimer des sentiments, divulguer des secrets, satisfaire des instincts et répondre aux besoins physiques et mentaux des êtres humains. Dieu s'attribue cette quiétude et cette sécurité et dit : « Dieu a fait de vos maisons un lieu de repos et de paix pour vous. » (Coran 16 : 80)
Le mot "Sakana" signifie tout ce qui permet à une personne de trouver un repos et de s’apaiser. En plus de la nécessité d’habiter dans une maison, une personne a besoin d'un endroit où il peut soulager la douleur mentale, être libéré de certaines restrictions sociales, se reposer comme elle le souhaite, être seul et parler avec Dieu en toute intimité. Si la maison ne répond pas à ces besoins, ce ne sera pas une demeure et un havre de paix.
Un lieu du rappel de Dieu et de récitation des versets divins :
Le Saint Coran dit à cet égard : « Rappelez-vous (mettez en application) les versets de DIEU et la sagesse qui sont récités dans vos maisons » (Coran 33 : 34). Bien que ce verset soit adressé aux épouses du Saint Prophète (pslf), plusieurs leçons y peuvent être tirées, notamment :
Les vertus dont l’être humain bénéficie de la maison et de la famille sont précieuses et doivent être conservées pour être utilisées dans la vie.
La famille du Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix), est un modèle pour toutes les familles ; par conséquent, les membres de sa famille devraient être plus attentifs que les autres à obéir aux ordres de Dieu. Chaque personne doit protéger les affaires, la position et la réputation de sa famille.
L'environnement calme et familier de la maison en a fait un lieu de respect et d'attention, mais si ce lieu devient un temple pour le culte et le rappel de Dieu, Dieu le rendra plus élevé et grand, comme il l'a dit à son Messager bien-aimé : « Dans des maisons qu’Allah a permis que l’on élève, et où Son Nom est invoqué ; Le glorifient en elles matin et soir » (Coran 24 : 36).
La véritable exaltation appartient exclusivement à Dieu Tout-Puissant ; une maison qui est le lieu de sa glorification est également exaltée et élevée. Il ressort du verset ci-dessus et de l'interprétation de feu Allama Tabatabaï que ; si une maison est purifiée de toute souillure et saleté et est décorée avec le rappel de Dieu et de son adoration, elle sera élevée et elle sortira d'un quatre murs froids et sans âme, car plus sa couleur divine et spirituelle augmente, plus elle trouve une position plus élevée, dont l'exemple parfait est la Kaaba, la maison de Dieu (Allama Tabatabaï, 1984).
Un lieu de relation sacrée :
« Quand vous entrez dans une maison, saluez- vous mutuellement des salutations venant de DIEU, bénies et pures et agréables » (Coran 24 : 61). Ce verset indique que lorsque vous entrez dans une maison, donner le salut à leurs habitants qui font partie de votre famille soit par une alliance, soit par une religion commune ; ils sont semblables à vous-mêmes. En effet, ce verset indique l’unité et la fraternité qui unit les musulmans entre eux ; parce que tout le monde est humain et que Dieu a créé tout le monde à partir d’un homme et d‘une femme.
De plus, tous sont croyants et la foi les rassemble, car elle est plus forte que tout autre facteur d'unité. Dieu dit : donnez le salut aux habitants de la maison ; puisque le salut est une salutation bénie, pure et agréable venant de Dieu, la meilleure façon de créer une relation entre les membres de la famille est de se saluer et de se rappeler Dieu parmi eux. Si cette relation sacrée est établie à la maison, elle se reflétera certainement dans la société. Ainsi, la réalité de la salutation est l'expansion de la sécurité et de la santé parmi les gens.
La nécessité de protéger l'intimité de la maison :
Selon le Coran, la maison a une position élevée ; à tel point qu'il est conseillé à chacun de protéger son intimité. Dieu Tout-Puissant dit : « Ô vous qui croyez! N’entrez pas dans des maisons qui ne sont pas les vôtres sans en avoir auparavant demandé l’autorisation à ses habitants » (Coran 24 : 27). Il ressort de ce verset qu’il interdit d’entrer dans une maison d’autrui sans en avoir au préalable demandé l’autorisation et saluer ses habitants. En effet, ce verset indique la nécessité de protéger et de respecter l’intimité de cette sphère privée et intime et exprime également la nécessité de maintenir une culture correcte et cordiale dans les relations avec les gens de la maison et enseigne que les gens de la maison doivent exprimer cette unité par la parole, qui est la forme de communication la plus proche et la plus courante, en plus de respecter toutes les affaires humaines dans leurs relations les uns avec les autres ; car le mot salut véhicule ce message ; de plus, il traduit le souhait de santé et de sécurité de la part de celui qui a salué. Il est rapporté d'Udi bin Thabit qu’une femme Ansari est venue voir le Messager d'Allah, que Dieu le bénisse et lui accorde la paix, et a dit : je suis parfois dans ma maison dans un état où je ne veux pas que quelqu'un me voie ; cependant, que dois-je faire si mon père, mon fils ou un homme de ma famille entrent ? En réponse, le verset ci-dessus a été révélé.
Ce verset indique également qu'il est interdit d'entrer dans une maison qui n'est pas la vôtre jusqu’à ce que vous soyez sûr que quelqu'un s'y trouve, puis demandez la permission. Ibn Abbas a dit : pour bien comprendre ce verset nous devons intervertir les deux verbes, c’est-à-dire, saluer leurs habitants puis demander la permission. Cependant, comme la salutation est surérogatoire et la demande de la permission est obligatoire, Allah le très-exalté a commencé par ce qui est obligatoire (Tafsir Meybodi, 1978).
Au verset 28 de la sourate Nour, l'entrée dans une maison, même s’il n’y a personne, est soumise à l'autorisation du propriétaire de la maison. En effet, Allah dit dans ce verset : « Si vous n’y trouvez personne, n’y entrez pas avant d’en avoir reçu la permission » (Coran 24 : 28).
Outre cette règle générale, au verset 53 de la sourate Al-Ahzab, il est interdit d'entrer dans la maison du Prophète sans autorisation : « Ô vous les croyants, n’entrez dans les demeures du Prophète que lorsque vous avez obtenu sa permission » (Coran 33 : 53).
La définition de la famille du point de vue du Coran
La famille est une unité sociale dont le but, selon le Coran, est d'assurer la santé mentale de trois catégories de personnes, notamment le mari et la femme, les parents et les enfants. Aussi, le but est de se préparer à faire face à des phénomènes sociaux.
Nous lisons au verset 74 de la sourate Furqan : « Ils demandent à leur Seigneur de faire de leurs épouses et de leurs enfants un objet de satisfaction pour eux » (Coran 25 : 74). Ce verset fait référence à l'importance de la famille et du fait qu’elle est le point de départ de la formation d'une société humaine modèle, car il indique les liens familiaux sains et brillants comme l'idéal des pieux.
Au sein de cette unité sociale, qui est la famille, les parents jouent un rôle très important en tant que modèles pour les enfants dès le début de leur naissance, le rôle et le sens de l'importance de la famille dans l'amélioration de la condition humaine résident dans ce fait. Selon les imams infaillibles ; les croyances, les modes de vie, les habitudes, les désirs et les objectifs des parents sont parmi les facteurs les plus importants qui façonnent la personnalité des enfants. Par conséquent, le type de comportement de parents dans la coordination de leurs propres désirs d'une part, et les désirs de la famille et de la société d'autre part, ainsi que leurs efforts constants pour garantir le bien-être et la santé mentale de la famille ainsi que la façon dont ils s’occupent de leurs devoirs religieux et sociaux sont considérés comme les facteurs les plus importants dans la création de l’esprit de coopération et d’entraide sociale chez l'enfant.
La valeur d’une famille est avant tout basée sur l’amour et l'amitié de ses membres ; les membres, dont le respect des droits mutuels les garde ensemble, et si ce flux se poursuit en fonction de l'amitié, de la compréhension et loin des égos personnels, cela conduira à la perfection humaine escomptée. Du point de vue du Saint Coran, la famille est l'école d'amour et d'amitié ; au verset 21 de Sourate Ar-Rûm, il est indiqué : « Parmi les preuves de Sa miséricorde, Il a créé pour vous - les hommes - des épouses de votre espèce, afin que vous cohabitiez en harmonie. Il a fait en sorte qu’il y ait entre vous de l’affection et de la compassion. Il y a en cela des preuves pour les gens qui réfléchissent sur ce qu’Allah - le Très-Haut - a créé. » (Coran 30 : 21)
Ce verset indique certains points très importants sur la famille qui méritent d'être examinés, notamment :
Les épouses de votre espèce : Selon cette interprétation, la relation entre mari et femme est l'un des aspects importants de la famille. Comme nous l'avons mentionné précédemment, l'homme est un être social dont la croissance, la prospérité et l'évolution dépendent de sa relation avec les autres et des difficultés et problèmes qu'il rencontre sur ce chemin ; parce que le chemin qui mène à la perfection est sans fin, et à chaque étape de la vie et de la croissance, il existe une série de besoins intérieurs particuliers qui se manifestent dans la coopération et la communication avec les autres et reflètent le besoin intérieur de l'homme envers ses désirs et ses idéaux.
Le lien entre un mari et sa femme n'est rien d'autre qu'un lien d'amitié sans autre motif. C'est dans la famille que les faiblesses et les forces de la personnalité d’un être humain se révèlent sans aucune crainte ni considération. En effet, la famille est un lieu où il est possible de traiter les problèmes naturellement, car avec la tolérance, l'amour, la loyauté, la fidélité et la confiance mutuelle entre mari et femme, il devient possible de reconnaître les points négatifs de leur personnalité, de les examiner et de s'en débarrasser par l'amélioration de soi plus que partout ailleurs.
Par conséquent, du point de vue de l'islam, la pollution intérieure est pire que la laideur extérieure et la famille est l’unique environnement où l’on peut montrer les points négatifs de sa personnalité sans crainte de punition ni du jugement des autres, elle est également un environnement propice où l’on peut se débarrasser de ces faiblesses. Toutefois, grâce au pouvoir de l'amour et de l'affection, les objectifs les plus difficiles peuvent être atteints.
Afin que vous cohabitiez en harmonie et que vous trouviez l’apaisement près d’elles : cette partie du verset fait référence au fait que l’apaisement est un état que l'être humain doit atteindre dans ce monde et du point de vue du Coran, le rôle de la famille est de créer un environnement propice à cette fin pour le mari, la femme ainsi que les enfants.
Il a établi entre [elles et] vous l’affection : le troisième point important qu'on trouve dans la famille est l'amour et l’affection entre mari et femme ; avec une interaction amicale et une coopération sur le chemin de la connaissance d'eux-mêmes et de leur Dieu, ils atteignent la paix et l’apaisement et marchent dans la vallée sûre de Dieu ; c'est pour cette raison que ce verset indique que Dieu a créé l’homme et la femme (afin qu’ils vivent en harmonie et dans l’apaisement).
La bonté et le principe de bienveillance : L'amour et la complicité mutuelle de conjoints et leur coopération grâce au pouvoir de l'amour et de l'affection sur le chemin de la perfection apportent miséricorde et gentillesse à la famille et aux autres. Ainsi, une relation saine qui garantit la mise à disposition d'un environnement propice à une communication responsable et durable est quelque chose que les nouveaux arrivants qui commencent leur voyage prennent comme exemple et le considère comme un modèle dans leurs relations futures avec la société.
Les conséquences du comportement des parents vont au-delà de leur rôle tangible dans leur relation avec leurs enfants, mais le type d'interaction que les parents entretiennent entre eux constitue la pierre angulaire de la personnalité psychologique des enfants, qui, si elle est saine, apporte miséricorde et bonté. La complicité et l’harmonie entre mari et femme signifient davantage un effort vers l'excellence et l'évolution mutuelles malgré les différences naturelles et inhérentes plutôt qu'un accord et une entente entre eux. Par conséquent, tout comme il existe une série de différences physiologiques entre les hommes et les femmes, ils ont également une série de différences psychologiques importantes ; comme les versets ci-après font référence à ce point : « par ce qu’Il a créé le mâle et la femelle* vos efforts sont divers. » (Coran 92 : 3-4.) Cependant, en ce qui concerne les attitudes et les traits de personnalité, leur différence n'est pas comme une différence physiologique, et cela n'ont rien à voir avec l'aspect de la féminité et de la masculinité des personnes. Ce sont les conditions sociales, la famille et la culture qui sont des facteurs efficaces dans la détermination de la personnalité des gens et créent des dualités dans la façon dont les hommes et les femmes se comportent et travaillent. C'est là que la mission de la famille, c'est-à-dire la compréhension mutuelle et l'affection, pour faire face et interagir avec les différents désirs et tendances en tant qu'éléments constitutifs de l'unité de la personnalité humaine, est précisément déterminée.
C’est quelque chose qui exige vérité, confiance, humilité, piété et demande à éviter l'égocentrisme et encourage les enfants à la considérer comme modèle dans leurs relations sociales avec les autres, de telle sorte qu'ils considèrent les différences individuelles, sociales et culturelles des autres, à l’instar des différences de leurs propres parents, comme facteurs d'évolution. En effet, ce type d'interaction est la base de la compréhension mutuelle entre les nations, assure la compatibilité entre les différentes croyances et installe la paix et de la sécurité au niveau international.
Les parents ont la responsabilité d'élever et d’éduquer leurs enfants de telle manière et selon un hadith rapporté du Saint Prophète, que Dieu le bénisse et lui accorde la paix, les enfants sont des dépôts divins entre les mains de leurs parents qui doivent prendre soin d'eux, sans avoir un sentiment de propriété envers eux. Un enfant a besoin de l'affection et de la gentillesse de ses parents dans sa croissance et son développement, et cette affection et cette gentillesse ont deux effets principaux :
Le noyau essentiel du développement et la création d'une confiance de base dans l'âme de l'enfant.
Le fondement de l'émergence de l'esprit d'amitié et de gentillesse dans la relation de l'enfant avec les autres.
Les enfants ont également une série de responsabilités envers leurs parents. Du point de vue du Coran, il est approprié que le comportement des enfants envers leurs parents soit mêlé de respect, d’humilité et d’amour ; Dieu dit dans le Saint Coran : « ne leur dis pas "Fi !" », d’ailleurs il est nécessaire que les enfants prennent soin de leurs parents, comme il est dit dans la sourate Isra : « Ton Seigneur a décrété que vous n’adoriez que Lui et que vous traitiez avec une parfaite bienfaisance vos parents. Si l’un d’eux ou les deux atteignent la vieillesse chez toi, ne leur dis pas "Fi !", ne les brusque pas ; adresse-leur des paroles bonnes [et respectueuses]. Montre-toi humble devant eux, sois modeste et charitable envers eux. Dis à leur sujet : “Seigneur, accorde-leur Ta miséricorde comme ils m’ont accordé la leur en m’élevant lorsque j’étais un petit enfant”. » (Coran 17 : 23-24.)
Sans doute, ce respect ne signifie pas inviter l'enfant à imiter aveuglément ses parents et à les suivre sans réfléchir, car le Coran interdit le suivisme aveugle et sans réflexion. Du point de vue du Coran, chaque être humain doit distinguer le bon chemin du mauvais, la guidance de l'égarement, comme nous le lisons au verset 21 de la sourate Luqman :
« Quand on leur dit : “Suivez la Vérité et la Voie Droite qu’Allah a révélées”, ils disent : “Nous suivons plutôt la religion de nos pères”. Est-ce qu’ils suivent ces derniers même si Satan les invite à un égarement qui leur vaudra le supplice de l’Enfer? » (Coran 31 : 21.)
Par ailleurs, mettre l'accent constant sur le rôle principal de la famille dans la croissance des enfants et le développement de leur personnalité, ne doit pas être interprété et compris de telle manière qu'une personne parvenue à maturité n'a pas le pouvoir de changer son existence et son évolution, car chaque personne est de toute façon responsable de ses propres actes : « Tout être est responsable de ce qu’il a fait, » (Coran 74 : 38.) S'il prend du retard dans ce domaine ou commet un acte répréhensible, ses parents ne sont pas responsables, de même que s'il fait une bonne action, il sera récompensé. Dieu a dit au verset 21 de la sourate Tûr : « Ceux qui auront cru et que leurs descendants les ont suivis dans la foi, Nous ferons que leurs descendants les rejoignent au paradis en récompense de leur éducation. Et Nous ne diminuerons en rien le mérité de leurs œuvres, chacun étant tenu responsable de ce qu’il aura acquis. » (Coran 52 : 21)
Malgré les indications claires du Saint Coran sur l'égalité des hommes et des femmes, malheureusement, dans certaines sociétés islamiques, les femmes sont opprimées au sein de la famille ou dans la société. Bien sûr, cela ne signifie pas que les femmes sont mieux dans les pays européens et ont une position humaine décente, mais les femmes y sont également opprimées, mais d'une manière différente. L'une des causes de l'oppression des femmes réside dans les mécanismes et les croyances communes de la société. Une autre chose est qu'à travers l'histoire, les femmes ne sont pas allées directement étudier les textes pour les comprendre et les interpréter afin de prouver leur droit, mais dans la plupart des cas, elles ont laissé cette tâche aux hommes.
Bien que les hommes et les femmes soient physiologiquement différents, mais ils sont tous des êtres humains en termes d’esprit et de spiritualité : « Pour Allah, le plus noble d’entre vous, en ce monde et dans celui de l’au-delà, est le plus pieux. » (Coran 49 : 13). Du point de vue de l’Islam, un être humain se dirige vers la perfection et la croissance spirituelle tant qu’il sera libéré de désirs charnels et de dépendances matérielles ; et la base de cette croissance spirituelle est disponible chez les deux sexes, hommes et femmes. Par conséquent, se limiter au genre en matière de droit de la famille, c'est-à-dire là où la valeur du lien et de l'unité n'est pas limitée dans le cadre des relations physiologiques, conduit au retard des femmes.
Considérant ce fait de discrimination et d'inégalité entre les hommes et les femmes dans certaines familles musulmanes, un groupe de critiques partiaux de l'Occident et de l'Orient ont pensé que les droits des femmes en Islam sont inférieurs aux droits des hommes. Pour leur répondre, il faut dire que notre compréhension de l'Islam et du Coran est autre chose. Nous considérons le Coran comme un tout cohérent, car il est indiqué dans le Coran que certains de ses versets sont clairs et certains sont ambigus, et la compréhension et l'explication de certains versets se feront à la lumière des autres. Nous utilisons la méthode suivante pour réglementer équitablement les droits de la famille :
Selon le Saint Coran, les hommes et les femmes sont égaux en termes de création. Le Saint Coran dit dans le premier verset de la sourate Nisa : « Ô vous les hommes, craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d’un seul être (ou d’un seul principe vital), et qui a extrait de cet être son épouse. À partir de ces deux êtres, Il a répandu dans la création beaucoup d’hommes et de femmes. » (Coran 4 : 1)
Les opportunités d'atteindre les étapes de la croissance et de la perfection humaines sont les mêmes pour les hommes et les femmes ; à cet égard, le verset 13 de la sourate Hujurat dit : « Ô vous les humains! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. » (Coran 49 : 13)
Les hommes et les femmes sont également égaux en récompense ; à cet égard, le verset 35 de la sourate Ahzab en est la preuve évidente.
Afin de réaliser justement ces trois domaines que le Coran a mentionnés à plusieurs reprises, il est nécessaire que les conditions du progrès et de perfection soient assurées de manière égale entre les hommes et les femmes.
Dans la plupart des cas, le Coran appelle les gens à méditer et réfléchir sur les questions liées à l'homme et à la nature, et les encourage à comprendre et à écouter les versets divins et à en tirer des enseignements. Le Coran assimile et place toujours côte à côte la foi aux actes pieux. Est-il possible d'ignorer les deux éléments, le temps et le lieu, dans l'action pieuse? Avant l'aube de l'islam, les femmes n'avaient pas le moindre droit ; les filles étaient enterrées vivantes, l'homme avait le droit de se marier autant de fois qu'il le voulait. Les enseignements de l'Islam pour établir les droits des femmes étaient un phénomène complètement nouveau et inédit à cette époque, car la religion de l'Islam est venue pour assurer la transformation et le développement des êtres humains, et la meilleure façon d'atteindre cet objectif est un changement progressif. Car changer d'un coup les traditions et les habitudes sociales n'était ni juste ni bénéfique. Cependant, aujourd’hui, selon les mêmes réalités coraniques qui ont été mentionnées, c’est-à-dire la reconnaissance de l’égalité existentielle des hommes et des femmes et le fait d’appeler les gens à réfléchir et à méditer sur les versets clairs de Dieu et à en tirer des conclusions et des conseils avisés, on peut dire que les droits des hommes et des femmes dans la famille sont égaux et le critère de la gestion des affaires familiales, entre l’homme et la femme, est la piété et la compétence et non le sexe et le genre.
Il sied de signaler que si l’homme et la femme ne s’entendent pas et n’arrivent pas à former une véritable union, et que l’aversion profonde et l’antagonisme causé par le type de leur relation et de leur comportement les éloignent l’un de l’autre, dans une telle situation, l'islam préconise et suggère le divorce comme solution et cela malgré l'aversion qu'il éprouve au divorce.
La famille idéale du point de vue du Coran
Les fondements de la famille sont eux-mêmes révélateurs de sa valeur spirituelle et de sa sainteté, parce que le Saint Coran considère la famille comme une institution sacrée basée sur plusieurs piliers spirituels, notamment : la paix et l’apaisement, amour et amitié, gentillesse et compassion et coopération, qui ont aussi l'humanité et l'amour en son sein.
L'amour, fondement de la famille :
Si nous regardons et réfléchissons attentivement, nous comprendrons clairement que l'amour n'est pas seulement un pilier de la famille, mais qu'il joue un rôle sans pareil dans la cohérence, la survie et l'équilibre d'autres fondements de la famille, dans la mesure où l'on peut dire que l'amour est l'âme de la famille ou que la famille est vraiment la maison de l'amour et le nid de l'amour. Les savants approuvent les phrases susmentionnées en s’appuyant sur plusieurs versets du Saint Coran, notamment : « Il a créé pour vous - les hommes - des épouses de votre espèce, afin que vous cohabitiez en harmonie. Il a fait en sorte qu’il y ait entre vous de l’affection et de la compassion. » (Coran 30 : 21), et dans un autre verset : « C’est Lui Allah qui vous a créés à partir d’un seul être (ou d’un seul principe vital) dont Il tira son épouse, pour qu’il trouve de la tranquillité et de l’apaisement auprès d’elle » (Coran 7 : 189), et ils disent que les fondements des relations sociales au sein de la famille, qui sont l'amitié, la compréhension mutuelle et la coopération, sont liés autour du pilier essentiel de la famille, qui est l'amour. De ce point de vue, le seul être dont les versets susmentionnés ont indiqué, révèle que l'institution familiale est le vaisseau qui mène à la croissance de l'âme, au salut et à la croissance des hommes et des femmes jusqu'à ce qu'ils atteignent le sommet de la croissance (perfection humaine) ; autrement dit, l’homme n'est parfait et ne peut atteindre seul la perfection, la femme non plus ; à moins qu’ils forment une union et vivent dans les limites précises des règlements et des instructions qui ne sont rien d’autre que l'institution familiale. Une institution qui est le point de départ de la marche vers la perfection.
L'humanité est établie dans le domaine de la spiritualité lorsque les gens sont ensemble et peuvent vivre ensemble correctement (comme prescrit par Dieu). Le but de la vie, la fin de la vie et le salut ou l'égarement de tout être humain se trouvent dans l’existence « des autres êtres humains ». C'est l'interaction et la coexistence des humains qui rendent toutes les catégories proéminentes et compréhensibles dans le domaine de la vie et donnent un sens à la vie de l’être humain. Le bien et le mal, le bonheur ou le malheur, la paix et l'amertume ne trouvent de sens que dans l'interaction et la friction entre les relations humaines. Par conséquent, les êtres humains sont des êtres sociaux et n'ont d'autre choix que de vivre en société.
La première société dans laquelle une personne nait et apprend à vivre dans une société humaine, à coopérer et coexister avec d'autres êtres humains comme l'exige la nature humaine, c’est la famille. C'est-à-dire si l'on assimile la société humaine à un seul corps, on peut considérer la famille comme le premier noyau et la première cellule de l'émergence de la société.
Selon cette philosophie existentielle, les penseurs disent : la famille est une digne école de développement de l’homme et de sa socialisation et elle est aussi son abri et son refuge qui l'aide a enduré les difficultés de vivre dans la société humaine, a socialisé et a communiqué avec d'autres personnes en utilisant les outils nécessaires qui se trouvent dans l'institution familiale et que d'autres membres de la famille mettent à sa disposition. C’est grâce à cette solidarité morale et juridique que le sens du devoir devient plus important que le désir et le besoin sexuel dans la relation entre hommes et femmes, et c'est avec cette motivation que les hommes et les femmes peuvent mêler amour et morale pour offrir un environnement favorable à la croissance physique et à l'élévation spirituelle et morale de leurs enfants.
La nature de la famille est tel que les sentiments et les émotions y occupent la première place, et comme le dit un savant : « La nature de la famille est peu compatible avec les lois et les ordres arbitraires » et la loi a peu d'impact sur la création de l'ordre familial ; alors que les portes de la famille sont toujours ouvertes aux valeurs religieuses et morales comme un jardin fleuri qui a soif de lumière du soleil, non seulement il prend vie grâce à cette lumière, mais sa vie, sa pérennité et sa survie dépendent des rayons solaires.
Le philosophe Avicenne (Ibn Sina) dans son traité « Fi Siyasa Al-Manziliyya », afin de décrire la position et l'importance de la famille, de ses éléments et la relation entre mari et femme ainsi qu'entre parents et enfants, a dressé un tableau clair de la famille idéale pour élever des enfants dignes, qui seront à la base de l'émergence d'une société juste.
En expliquant les objectifs d’une famille idéale basée sur des normes morales, émotionnelles et religieuses, Ibn Sina a mis l'accent sur trois motifs qui poussent les gens à fonder une famille, notamment économique, social ainsi que l'amour et l’apaisement. Pour justifier la première motivation, il dit : "L'homme a besoin d'une maison et d'un foyer pour conserver ses biens afin d’en profiter au moment opportun, et c'est sa femme qui peut être une partenaire et une compagne appropriée pour l’accompagner dans cette affaire. Selon Ibn Sina, une femme digne est la partenaire d'un homme, la gardienne de son patrimoine, son successeur au foyer et sa partenaire dans l'éducation des enfants."
Ibn Sina, dans son livre « Ilahiyat Shafat » a décrit le mariage comme "le meilleur pilier de la société" et en expliquant la motivation sociale de la formation d'une famille, il a dit : « il est nécessaire d’avoir un enfant, car il aidera ses parents lorsqu'ils seront vieux, assumera la continuité de leur génération et gardera leur mémoire vivante après la mort."
Selon Ibn Sina, la paix intérieure et la tranquillité apparaissent également à l'ombre du mariage et du choix d'un conjoint, et ce point montre clairement comment Ibn Sina a été influencé par le Coran.
Eu égard à la place importante que l’islam accorde à la famille, nous avons consacré ce numéro de la revue à ce sujet.