Pour une géocritique de l’espace des « Souvenirs dispersés »(مقاله علمی وزارت علوم)
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Les productions littéraires persanophones récentes profitent du goût grandissant de l’époque pour la notion de l’espace en littérature et l’on est de plus en plus témoin de romans iraniens où l’espace représenté n’est non seulement le cadre du déroulement de l’intrigue, mais aussi et surtout un vrai agent de fiction. Les Souvenirs Dispersés, recueil de nouvelles de Goli Taraghi, semble en être un bon exemple : l’œuvre abonde en référents urbains téhéranais. En outre, la maison familiale de la protagoniste y a une présence récurrente et imposante. La représentation est pleine d’espaces purement référentiels et fictionnels. En effet les quatre premières nouvelles du recueil se rapportent toutes à un même chronotope : le cadre urbain de la ville de Téhéran, où vit la narratrice. Ces nouvelles s’appellent tour à tour : «Le Bus de Shemiran», «L’Amie petite», «La Maison de grand-mère» et «Le Père». Dans ce travail de recherche, nous avons étudié le rôle des espaces urbains et domestiques et les possibilités sémantiques qui s’en dégagent afin de savoir si ces espaces contribuent à donner une certaine forme au monde romanesque de cet ouvrage. L’approche qui nous a servi de point d’appui est la géocritique de Westphal. La présente recherche nous a bien révélé que les espaces de cette œuvre participent activement dans l’intrigue et toute la complexité du monde fictionnel en dépend. La forme qu’ils contribuent à donner à ce monde, décide une fois pour toutes du destin de l’héroïne mais aussi de celui de tout le recueil.