Composante d’une compétence linguistique, la grammaire, a longtemps été une constante de la classe de langue, mais aujourd’hui, elle négocie sa place dans les nouvelles approches didactiques connues par leur préférence pour le sens au détriment de la structure. Dans cet article, nous avons tenté d’interroger cette place dans la pratique enseignante et dans les directives officielles du Ministère de l’Éducation Nationale. Notre travail se base sur l’analyse de deux documents (le document d’accompagnement des programmes du cycle primaire et le manuel de 5ème année primaire) et sur les récits de vie de futurs enseignants -stagiaires. De cette analyse, émerge un certain nombre de constats : un éclectisme dans les méthodologies adoptées, une évolution d’une démarche qui devient essentiellement inductive, mais en même temps, une fossilisation des pratiques des enseignants qui suivent une démarche identique, et enfin une mise en œuvre parfois « maladroite » des principes méthodologiques revendiqués par la tutelle.