Le présent travail est une étude phonologique portant sur le point de vue de Pierre Léon quand il aborde la difficulté de la production des groupes consonantiques du français par les apprenants, en général, et les iraniens, en particulier, dans son livre Introduction à la phonétique corrective. La question posée tourne autour des difficultés les plus importantes engendrées lors de l’apprentissage du français langue étrangère. Toutes les langues ne présentent pas les mêmes caractéristiques ni les mêmes difficultés et les apprenants de langue maternelle différente et surtout éloignée, se servent d’une stratégie simplifiant la prononciation telle insertion d'une voyelle qualifiée de parasite en début du mot, au sein du groupe consonantique. Selon Léon, cette voyelle parasite serait proche d'un /a/ chez les apprenants iraniens. Nous avons vérifié cette hypothèse auprès de ces derniers à l’Université d’Ispahan, en comparant leurs habitudes linguistiques et la structure du système phonétique de farsi avec ce que propose Léon. Les résultats montrent que contrairement à ce qu’il dit, dû au phénomène d'harmonisation, cette voyelle n’est pas une /a/, mais pour des raisons phonologiques elle ressemblerait plutôt à une /e/. Dans certains cas, elle tend vers une /o/.