Il existe des termes liés en didactique qui ne sont pas capables de caractériser leurs efficacités conceptuelles lorsqu’on les emprunte dans les échelles variées des analyses linguistiques. La définition hâtive des termes à savoir, « langue maternelle », « langue étrangère », « langue native », « apprenant » etc., loin de toute politique linguistique ne se construisant pas autour de la notion de langue, souffre d’une insuffisance interprétative. Dans les contextes linguistiques et notamment l’appropriation des langues, ces termes ne sont pas lapidaires pour suivre la totalité d’un processus complexe. La néoténie linguistique déclare en toute explicite que les appellations en question souffrent d’une insuffisance conceptuelle et d’une opacité interprétative n’ayant pas un support scientifique adéquates qui régissent la rigueur épistémologique. Dans cet article nous évoquons l’aspect terminologique de la néoténie linguistique s’inspirant de la psychomécanique du langage de Gustave Guillaume qui propose les termes remplaçant à des termes non adéquats (« langue maternelle », « langue étrangère », « langue native », « apprenant ») en didactique via la répartition tripartite temporelle. Nous verrons que le lien cognitif entre le locuteur et les langues s’astreint à suivre un passage opératif du temps guillaumien, de la puissance à l’existence, voire, du virtuel au réel.