Des recherches récentes, analysant l’activité rédactionnelle et le coût cognitif des processus, ont montré le rôle de la mémoire de travail (MDT) dans la production écrite et les stratégies qui peuvent réduire les charges cognitives. La MDT du rédacteur implique des connaissances linguistiques, référentielles mais aussi des stratégies de récupération de la mémoire à long terme (MLT) pour produire un texte bien structuré. Les études sur la production écrite, surtout depuis Hayes et Flower (1980), s’intéressent davantage à cette activité en temps réel (Alamargot et al. 2005; Olive et Piolat 2005; Olive, 2011). Le processus de planification engage la MDT à capacité limitée, ce qui exige une bonne gestion de ressources cognitives. Les stratégies contribuant au développement de ce processus s’avèrent donc utiles si elles peuvent améliorer la tâche de MDT. Dans le cadre de cette recherche, en tenant compte des approches didactiques concernant les textes argumentatifs, nous nous intéressons à repérer des démarches stratégiques qui peuvent contribuer au développement du processus de la planification, tout en considérant le fonctionnement de la mémoire de travail engagée pendant ce processus. Plus précisément, nous cherchons à savoir quelle stratégie pourrait se conformer mieux au fonctionnement de la MDT au cours du processus de la planification. Nous avons étudié deux groupes d’apprenants du FLE en Iran. Les apprenants du groupe expérimental, dans leur production de posttest, ont surtout mieux élaboré et développé leurs idées dans un cadre structurel.