L’orientalisme remontant au XIXe siècle, est un mouvement qui marque l'intérêt de cette époque pour la langue, la littérature, les arts et la culture des pays orientaux. Le rapport entre l'Orient et l'Occident est connu depuis l'Antiquité. Mais, l'étude savante de la langue et de la culture orientale remonte à la seconde moitié du XVIIe siècle et il atteint son apogée par la première traduction du grand trésor de la littérature universelle ; des Mille et une nuits, par Antoine Galland. Mathias Énard, écrivain contemporain, ayant connu comme spécialiste des cultures et des langues arabe et persane, a essayé de décrire l'Orient de son temps. Cet article a pour objet de mettre en valeur la réécriture des Mille et une Nuits et la réincarnation de Shéhérazade par Mathias Énard dont le reflet se voit dans son livre majeur, Boussole. Dans cette modeste recherche, à l’aide d’une approche analytique et comparative, nous allons essayer de répondre à deux questions : Quelle est l’influence de la traduction des Mille et une Nuits sur Boussole ? Quelles sont les figures représentatives de Shéhérazade dans ce roman ? Nous allons tout d’abord étudier le parcours littéraire de Mathias Énard en tant qu'admirateur de l'orient des Mille et une Nuits. Ensuite, nous allons déchiffrer que ces deux ouvrages se rapprochent non seulement par la structure mais également par le contenu.