La conception classique qui préconise la non-traduction des noms propres est aujourd’hui fortement mise en question. Les études récentes réalisées par les grands traductologues et linguistes démontrent les paradoxes dans les différentes pratiques en ce qui concerne le transfert des noms propres. Dans l’étude présente, nous essayons d’identifier les choix traductifs des noms propres du persan en français dans le Dictionnaire des notions et expressions des sciences islamiques, rédigé en 1996, par le feu Ebrahim Shakourzadeh. L’analyse des traductions de trois grandes sous-catégories des noms propres à savoir les anthroponymes, les toponymes et les pragmonymes du domaine islamique, nous permet, dans un premier temps, de dégager les caractéristiques propres aux stratégies du traducteur partant de la préservation de l’étrangeté et la couleur locale de la langue et culture d’origine pour aller vers les normes de la langue et culture réceptrice. Nous montrons ensuite comment dans le cas des noms propres qui se rattache simplement à un référent extralinguistique, le transfert ne pose pas de problème. Mais là où ils déclenchent en même temps une signification, les problèmes de traduction commencent : certains noms propres déclencheurs de sens doivent être traduits, forcément pris en compte dans le contexte, dans le cas de certains d’autres, généralement à caractère métaphorique, une traduction littérale ne va engendrer que la confusion chez le lecteur français. Il vaudrait mieux que dans ce cas, le traducteur recoure à une combinaison de procédés