La critique littéraire ferait son apparition avec la naissance de l’écriture et serait un moyen de traiter des richesses des textes. En définitive, elle a évolué depuis des siècles : la critique contextuelle donne la place aux critiques interprétatives et analytiques et plus récemment la théorie de la réception présentée par Hans Robert Jauss intéresse les critiques. En recourant à cette nouvelle approche, nous allons essayer d’analyser la réception de Jean-Marie Gustave Le Clézio en Iran. Notre recherche analyse le processus de la réception effective de ses œuvres par un groupe spécifique de lecteurs – les critiques littéraires et les universitaires – ainsi que les conditionnements socio-idéologiques de ce processus. Notre recherche ressort donc plutôt à la sociologie de la littérature. Cet article décrit et analyse la manière dont l’œuvre de cet écrivain français est introduite en Iran c’est-à-dire la façon dont elle est éditée, lue et commentée. Comment l’écrivain et son œuvre sont présentés ? Avec quelles autres lectures et quels autres écrivains les critiques ont-ils fait des associations en lisant Le Clézio ? Quelles sont les interprétations auxquelles ses livres ont donné lieu en Iran ? Le but de cette recherche n’est donc pas seulement de dresser la carte de réception de Le Clézio en Iran mais de comprendre le pourquoi de cet accueil dans le pays.