Traduire les œuvres de Al-e Ahmad, en recréant le rythme de la langue parlée dans la langue cible est un travail difficile. Ayant utilisé des phrases cadencées et saccadées, plein d’allitération et de figure de style, il donne un rythme particulier à son écriture. Par une étude traductologique concentrée sur les réflexions d’Henri Meschonnic, nous tentons à dégager les difficultés et impasses de la traduction de l’œuvre d’Al-e Ahmad à travers la traduction d’Une pierre posée sur une tombe, son œuvre posthume. Pour arriver à ce but, nous allons étudier le rythme des phrases de Al-e Ahmad sous trois axes : rythme linguistique, rythme rhétorique et rythme poétique. Nous allons constater que les problèmes d’ordre linguistique causés par la déviation grammaticale et phonologicale d’une part et des problèmes d’ordre culturel, liés aux contextes traditionnels iraniens d’autre part sont des obstacles qui rendent difficile le travail du traducteur et l’ont parfois poussé à utiliser certaines façons d’adaptation causant ainsi une perte importante du rythme langagier de Al-e Ahmad. Etant donné que ce livre n’est pas encore traduit en français, les parties proposées sont effectuées par l’auteur de l’article.