La Salle de bain, le premier roman de J.P Toussaint, qui était encore très jeune en 1985, et L’Automne est la dernière saison, le premier roman du jeune écrivaine iranienne, Nassim Mar’achi, publié en 2014, constituent tous les deux des œuvres littéraires de l’extrême contemporain qui nous séduisent par des caractéristiques particulières de leur syntaxe, leur vocabulaire, leur langage mais aussi celles de leur contenu narratif. Participant d’un dynamisme de ‘renouvellement’ du roman, ces œuvres proposent de nouvelles formes et contenus et trouvent ainsi des points de jonction dans un langage précis, court et clair, qui se limite parfois à se déclarer par un seul mot. Certes, ces points de jonction facilitent le regroupement de ces deux écrivains sous la bannière de ‘minimalisme’, mais, le traitement de l’esthétique minimaliste peut aussi présenter ses nuances chez Toussaint et Mar’achi. Ce n’est donc pas forcément des ressemblances que nous cherchons ici entre les deux romanciers, mais aussi des traits qui peuvent contribuer à la construction d’un minimalisme iranien ou français. Nous nous intéressons ainsi au désir commun de ces écrivains de représenter le rapport au monde, aux autres, et à soi de l’homme de l’extrême-contemporain à travers un texte-collage qui économise le style et la péripétie. Cela ne nous empêchera pourtant pas de repérer les traits qui marquent la distance du minimalisme iranien et français.