Si la traduction figure dans toutes les maquettes des universités qui proposent une filière « langue », on constate qu’elle y occupe toutefois un statut un peu à part. En effet, contrairement aux autres disciplines au programme, il semble que la traduction est un enseignement qui justement ne semble pas comporter de « programme ». Tout se passe comme s’il n’y avait rien à apprendre, si ce n’est peut-être les fameuses listes de vocabulaire. On sait qu’elles ne seront consultées que par une poignée d’étudiants, pour un bénéficie au demeurant assez mince, surtout si ces derniers gardent une vision du lexique limitée au répertoire ou à la nomenclature. Certains enseignants-chercheurs ont bien senti la nécessité d’envisager autrement l’enseignement de la traduction, et on se propose donc d’essayer de montrer ici comment la traductologie, permet d’optimiser cet enseignement. Dans cet article, nous essayons d’examiner pour ce faire, un certain nombre d’exemples concrets qui s’utilisent dans la plupart des cours en traduction. En préambule, nous reviendrons d’abord sur ce qui fait la spécificité de la traduction universitaire et ensuite, nous tenterons de voir comment la traductologie, par la réflexion qu’elle suscite et la mise en perspective opérés, qui permet de reprendre la formule du goût, le transfert correct du contenu d'une langue à une autre et le retour de l'intention de l'auteur, qui est la base la plus importante de la traduction.