La parution du premier roman de J.M.G. Le Clézio, <em>Le Procès-verbal</em>, en 1963, synchronise avec l’épanouissement de la littérature postmoderne où la dimension ontologique devient prépondérante. Ce roman de Le Clézio fait écho à ce contexte littéraire, en incarnant cette particularité à travers le processus cognitif de son protagoniste cherchant à trouver sa position propre dans le monde. Dans cet article, afin de savoir comment le personnage leclézien vit l’existence dans le sens philosophique du terme, nous tenterons d’explorer la portée ontologique de cet ouvrage. Pour ce faire, dans un premier temps, nous considérerons le protagoniste dans son faisceau de relations avec le monde, ce qui nous amènera à étudier ses interactions d’ordre intellectuel, émotionnel et social avec ce dernier. Cet examen nous révèlerait les moyens de connaissance de l’être adoptés par le personnage. Dans un second temps, nous nous pencherons de plus près sur les modalités de la prise de conscience ontologique du protagoniste. Cette étude nous permettrait de mieux connaître la perception de l’auteur de l’être humain et de son statut dans le monde.