Dans La Reprise(2001), Robbe-Grillet crée les labyrinthes textuels où le lecteur se perd et s’embrouille. En effet, en montrant un nouveau style de l’écriture, l’auteur expose son art de créer un Nouveau Roman. Il se méfie d’une énonciation simple et se penche vers une écriture complexe et labyrinthique. Les énonciations sont très embrouillées et compliquées et sont difficiles à comprendre. Le trouble mental des personnages est perceptible et évident à travers des écheveaux de l’énonciation et les aventures langagières de l’écriture. Les questions essentielles qui se posent sont: comment les énonciations sont-elles compliquées et peut-on trouver une similitude entre ces énonciations variées et superposées et le flux de la conscience, l’une des caractéristiques essentielles du Nouveau Roman. Notre hypothèse est que ce sont les différentes stratégies des énonciateurs qui compliquent l’énonciation et ces énonciations embrouillées entraînent dans le texte ce que les critiques appellent le flux de la conscience. L’objectif de cette recherche est de montrer que différentes formes de l’énonciation, différentes stratégies et les jeux de l’embrayage et du débrayage, tout en compliquant le récit, sont conformes au flux de la conscience. La méthode employée est la sémiotique de l’école de Paris. Cette approche étudie les structures signifiantes profondes du texte et nous aide à mieux comprendre le sens du discours