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۲۸

چکیده

Résumé Mise au premier plan dans le champ littéraire contemporain, la pulsion autobiographique, autrefois refoulée par la vague structuraliste des années 50-60 excluant l'auteur de sa création, renaît avec une grande diversité et inventivité à cette fin du siècle et atteint son apogée pendant ces dernières années. En perpétuelle transformation quant à ses formes et à ses contenus, la pratique autobiographique d’aujourd’hui se singularise par son hétérogénéité et par ses transgressions des préceptes canoniques du genre, formalisés par les théoriciens dont Philippe Lejeune et Georges Gusdorf. D’ailleurs, cette prédilection esthétique pour l’introspection se révèle notamment dans nombre de récits, écrits par des femmes, frappant le lecteur par la façon dont elles s’écrivent.Le présent article se propose d’enquêter la mise en scène de soi dans trois ouvrages du XXIe siècle, à savoir l’œuvre autobiographique d’Annie Ernaux, de Catherine Cusset et de Simine Behbahâni, du fait qu’elle reflète une ouverture quasi-totale à autrui au point que ce n’est plus le moi qui a la pleine puissance et qui l’emporte dans le texte. Cette écriture moins concentrée sur le « je » approche ces tentatives autobiographiques de ce que l’on appelle « alterbiographie ». Chez elles, le récit de soi se manifeste comme l’écriture de l’autre que l’on se propose d’étudier à la lumière des théories de critique littéraire générique au féminin.

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